Mardi 30 mars au soir, une nouvelle surprenante mais crédible commençait à essaimer sur les sites américains. Relayé notamment par CNBC, un communiqué de presse non terminé ayant accidentellement fuité en avance expliquait que, pour prouver aux États-Unis la force de son engagement dans la transition vers l’électrique, Volkswagen s’apprêtait à annoncer un changement de nom.
De l’autre côté de l’Atlantique, le constructeur allemand allait ainsi désormais utiliser la marque «Voltswagen». Le calembour est, pour les amateurs de jeux de mots, plutôt bon et l’idée, certes très osée voire révolutionnaire, pouvait sembler judicieuse.
Mercredi 31 mars au matin, cette drôle d’histoire s’est pourtant transformée en histoire drôle. Comme le raconte CNN, bien que certains médias aient ensuite cité des sources internes anonymes affirmant que ce changement d’appellation n’avait rien d’une blague, il s’est avéré dans les heures suivant l’annonce que celle-ci n’était qu’un poisson d’avril.
Un poisson d’avril du 30 mars: lâché par mégarde beaucoup trop tôt –et beaucoup trop mal– dans la nature.
Poisson de mars
Face à l’emballement –après tout, le jour des faux communiqués de presse n’était pas encore venu–, la firme n’a eu d’autre choix que de faire une piteuse marche arrière. «Volkswagen of America ne va pas changer son nom pour Voltswagen», a déclaré le constructeur au média américain.
«Ce nouveau nom a été pensé comme une annonce faite dans l’esprit des blagues du 1er avril, pour mettre en avant le lancement de notre SUV tout-électrique ID.4 et marquer notre volonté d’apporter la mobilité électrique à tout le monde.»
C’est donc raté. Mais ce qui pourrait être perçu comme un désastre communicationnel se transforme peut-être en une mission accomplie. Après tout, nous parlons ici même dudit véhicule de la marque –et c’est sans doute ce qu’elle cherchait avant tout.