Directrice des opérations et associée chez Congo Call Center, Huguette Samu Ngenyi est également vice-présidente à la commission nationale PME de la FEC et administratrice à la chambre de commerce et d’industrie du Kongo central. Âgée de 50 ans, elle est mariée et mère de 3 enfants.
Elle fait ses études en Sciences Commerciales à l’institut catholique des hautes études commerciales (ICHEC) et en Architecture Intérieure à Saint Luc, en Belgique. Sa motivation première est l’épanouissement personnel. Déterminée dans ce qu’elle fait, Huguette est convaincue que le travail contribue à un épanouissement et permet d’être utile à la société ainsi que pouvoir s’assumer financièrement. Le fait d’apporter sa contribution à la construction de son environnement est pour Huguette, un motif de motivation. Elle est préoccupée par la situation de la jeunesse qu’elle aide à évoluer. Elle aime également partager ses connaissances avec son entourage. Sur le plan professionnel, elle explique trois facteurs qui participent à la réussite. Elle s’attèle premièrement sur la persévérance qui encourage l’entrepreneure à lutter jusqu’au bout malgré l’échec. L’idéal, estime Huguette, serait de se relever et recommencer autant de fois qu’il faudra tout en tirant les leçons de l’échec.
Deuxièmement, elle se penche sur la détermination et exhorte la confiance en soi et sa vision. « Ne pas se laisser détourner de ses objectifs par les remarques négatives ou décourageantes », a-t-elle insisté avant de souligner la nécessité d’une formation continue. « Se perfectionner dans son domaine, être curieux de tout, toujours chercher à apprendre et à élargir ses horizons », a-t-elle ajouté. Enfin, être sérieux dans ses engagements et rigoureux dans le travail délivré. Elle aurait souhaité, à ses débuts, être encouragée sur ses capacités. « Le monde est fait de telle sorte que bien souvent, on cherche plutôt à vous écraser qu’à vous donner confiance en vous ».
Du leadership
Pour Huguette, la femme a un don naturel d’organisation. Cela part du rôle que la société lui a attribué depuis la nuit des temps : Gestion du foyer, d’un budget, des enfants, etc… Aujourd’hui la femme qui travaille est un maitre de musique qui allie rigueur, savoir-faire et sagesse pour organiser et gérer les différents aspects de sa vie.
Réagissant sur le thème de la journée internationale de la femme qui parle du « leadership féminin », l’invitée du Magazine Ici & Ailleurs pense que la femme doit réaliser l’importance de l’impact qu’elle a dans la société. Particulièrement, pour la femme africaine, elle doit avoir confiance en elle, avoir une vision et oser en posant des actes.
Entrepreneuriat féminin
Huguette affirme que l’entreprenariat féminin ne peut être qu’un grand boost pour le développement de la société. Simplement déjà, de par le nombre, les femmes constituent une force. En outre, l’entreprenariat féminin n’est pas une nouveauté : « Depuis toujours, dans nos sociétés africaines, on a vu la femme entreprendre dans un but de survie, mais il n’en reste pas moins qu’elle est créative et inspirée quand il s’agit de trouver des solutions pour satisfaire aux besoins de son environnement ».
Ellen Johnson Sirleaf et Rosa Parks sont deux personnalités qui l’inspirent. Ellen Johnson est la première femme élue au suffrage universel à la tête d’un État africain. Une femme combattante, qui a gravi les échelons grâce à ses compétences jusqu’à la magistrature suprême. Rosa Parks, quant à elle, est une femme courageuse et déterminée, qui a pris son courage à deux mains, pour combattre la discrimination et la ségrégation.
Hobbies
« Le parrain », de Francis Ford Coppola, est le film qui l’a marqué le plus. « En partant de rien, on peut s’organiser et construire un empire », et cela, grâce au travail, à la réflexion et à la rigueur », a-t-elle retenu comme leçon.
Huguette aime aérer son esprit et faire autre chose. Elle participe régulièrement aux rencontres entre amis et ou en famille. Elle a une passion pour la lecture et le voyage qui, selon elle, ouvrent l’esprit et permettent d’élargir des horizons. « C’est une façon agréable de découvrir de nouvelles choses, et comme on ne réinvente pas », a-t-elle conclu.
Espérance TSHIBUABUA