Charlotte Kalala : Tout pour une image positive de la RDC

Icietailleursmag_usa
7 Min. de lecture

Directrice de Communication et RSE dans un groupe Africain situé au Congo, Charlotte KALALA est également serial entrepreneure et initiatrice de l’évènement Congo Na Paris qui regroupe plusieurs congolais de la diaspora afin de démontrer leurs talents.

Après l’obtention de son baccalauréat en option littéraire, Charlotte Kalala s’est ensuite orientée vers des études d’administration et échanges internationaux à l’Université de Paris. Par la suite, elle a effectué une formation de deux ans en marketing au sein d’une école de commerce  l’INSEEC BACHELOR.

N’ayant pas l’opportunité de tout de suite poursuivre ses études à cause de sa maternité, elle a dû arrêter un moment son cursus académique. Ce n’est que dix ans après que cette mère déterminée a validé en 2021 son Master en Management, Gestion des Organisations et Entreprise à l’Institut Français de Gestion, IFG, en sigle. Outre toutes ses casquettes, c’est celle de mère qu’elle préfère le plus. Car cette étape de sa vie est un pur bonheur pour elle.

Ayant passé toute sa jeunesse en Europe, c’est en 2010 que Kalala découvre pour la première fois, la RDC et plus précisément Kinshasa. Elle a tout de suite accroché « je suis tombée sous son charme  »  dit-elle. C’était, renchérit-elle, loin des clichés qu’elle avait et de l’image que lui présentait les médias et ses proches. Ainsi, Charlotte a tout de suite eu envie de s’impliquer et d’apporter sa pierre à l’édifice. Elle crée donc avec l’une de ses proches, l’association Busanga en 2012 avec pour mission d’encadrer les jeunes démunis et leur donner accès à l’éducation.

Congo Na Paris

La narration négative de la RDC ne correspondait pas du tout avec le potentiel que Charlotte avait détecté dans ce beau pays. Tout ce qu’elle voyait grâce aux moteurs de recherche était assez négatif. On lui décrivait un Congo contraire à ce qu’elle voyait. « Le Congo était bien plus beau, bien plus riche et bien plus joyeux » déclare Kalala. Poussée par l’amour de sa patrie, l’entrepreneure a donc cherché par différents moyens, une façon de montrer un regard autre sur le Congo et par extension sur l’Afrique. C’est de là qu’est né le projet Congo Na Paris. Un évènement ayant pour but de rassembler la diaspora, les congolais d’ici et d’ailleurs pour identifier leurs talents. Congo Na Paris met les projecteurs sur ceux et celles qui font la fierté du Congo et de l’Afrique afin de fédérer une communauté autour de sa culture, son histoire, son patrimoine et ses opportunités.

Avec plusieurs objectifs tels que : positiver la narration du Congo, démontrer la solidarité et le travail acharné des congolais en particulier et des Africains en général, créer une fédération des congolais de la diaspora et tant d’autre, Congo Na Paris est un succès. Par ailleurs, connecter les diasporas au Congo reste leur principale mission.

Depuis sa première édition, Congo na Paris a reçu plus de 6000 visiteurs. Soit une base de données de qualité de plus de 7000 personnes d’origine congolaise ou intéressées par les opportunités d’affaires, le tourisme, ou la culture congolaise.

Jusque-là, Kalala est satisfaite des résultats que produit son évènement bien que ses ambitions pour le Congo à travers cet évènement ne cessent de s’accroitre. Elle est heureuse de pouvoir compter sur la contribution et les encouragements des institutions ainsi que des gouvernements congolais et français bien qu’étant une organisation apolitique.

Les interlocuteurs de l’organisation ont su voir les efforts engagés par celle-ci, pour montrer que tout ne tourne pas qu’autour de la politique, la corruption, des violences et crimes sexuels quand il s’agit du Congo. Bien entendu, ce sont des réalités qu’il convient de ne pas occulter selon l’initiatrice. Mais, elle renchérit, elles ne définissent pas le pays ! Le Congo se doit d’être également associé à des notes positives et porteuses d’espoir.

L’organisation d’un évènement qui promeut l’Afrique à l’étranger n’étant pas évidente, Charlotte Kalala avoue d’être butée face à certaines difficultés pour l’organisation de Congo Na Paris. Les principaux obstacles ont été le financement et la concurrence déloyale. «  Financer un salon d’une centaine de milliers d’euros ce n’est pas facile » : déplore-t-elle. Il faut mettre en place un business model qui permet l’autofinancement. En outre, en tant qu’association, travailler avec des bénévoles n’a pas été facile pour Kalala car le statut fait qu’ils ont des engagements et activités à côté. Ainsi, la disponibilité de chacun n’est pas toujours vouée à l’organisation. Une contrainte qui freine quelque peu le bon déroulement des activités de l’organisation. Toutefois, l’initiatrice de Congo Na Paris remercie son équipe pour la confiance accordée et les sacrifices consentis.

Charlotte Kalala profite de l’occasion pour annoncer la prochaine édition de Congo Na Paris qui aura lieu les 16 et 17 Avril 2022 à l’espace Charenton à Paris et très prochainement un nouveau format de l’évènement à Kinshasa.

Entrepreneure dans l’évènementiel

En tant qu’entrepreneure dans l’évènementiel, Kalala estime qu’il y a encore plusieurs choses à améliorer dans ce secteur. Les axes principaux sont la communication et les relation-clients avec les exposants et sponsors. Experte du domaine, chaque année au travers de son activité elle essaie de proposer la meilleure expérience aux exposants et se force d’innover pour être à la hauteur de leurs attentes. Pour la réussite de son activité évènementielle, Charlotte Kalala est juste patiente, mais surtout audacieuse et méticuleuse. Dans son succès, elle ne fait pas fi de la foi, du sacrifice et de la résilience.

Patriote dévouée, Charlotte Kalala est heureuse de travailler pour un groupe qui a pour vision d’être partenaire du développement de l’Afrique. Dans son quotidien, ses missions contribuent à l’amélioration des conditions de vie des congolais, ainsi que l’amélioration de l’image du pays. Elle est donc fière de pouvoir chaque jour être une actrice du changement en République Démocratique du Congo.

Espérance DIANA

Partager cet article