Marie-Chantal Kaninda Muelu est fondatrice MCKM, une organisation à but non lucratif, qui s’occupe de l’éducation des filles en RDC. Elle est également présidente de British Congo Business Group (BCBG), et aussi présidente d’un groupe de travail anti-corruption pour le secteur privé en RDC. Membre du conseil d’administration à la Standard Bank RDC, elle occupe actuellement le poste de Vice-Président – Head of Corporate Affairs chez Glencore DRC. Et cela, après des passages très remarqués dans les compagnies comme Rio Tinto, Ashanti Goldfields, AngloGold Ashanti, De Beers, et le Conseil Mondial du Diamant comme Directeur Exécutive. Dans les lignes qui suivent, elle s’appesantit sur le développement humain qui est indispensable pour chaque entrepreneur.
Marie-Chantal Kaninda estime que, la place de l’Homme (homme et femme) demeure incontournable, car tout tourne autour de lui. Raison pour laquelle, soutient-elle, il est important d’investir dans le capital humain. Cela sous-entend qu’on investit dans un développement durable et à long terme, où la communication prend tout son sens. « La base du développement se fait autour d’une bonne instruction, d’une formation permanente, du talent intrinsèque et de l’expérience acquise au fil des années », explique-t-elle. Elle renchérit : « J’apprends et je transmets ; je parle et j’écoute ; je connais certaines choses, mais je ne connais pas tout ». Par ailleurs, elle souligne que le silence, le regard peuvent également être une forme de communication. Étant critiques, poursuit-elle, les notions de « capital humain » et de « responsabilité sociétale des entreprises (RSE)» se réfèrent aux groupes d’organisations qui sont aptes à travailler pour les autres. Selon Marie-Chantal Kaninda, cela traduit la prise en compte de la notion de RSE, qui se définit comme l’engagement d’une entreprise à gérer les effets sociaux, environnementaux et économiques de ses activités de manière responsable et conforme aux attentes du public.
Quid de Glencore
Glencore est l’un des principaux producteurs et négociants intégrés de produits de base, avec des activités mondiales de production, de transformation, de raffinage, d’achat par des tiers, de stockage et de transport de ces produits, indique la vice-présidente de cette société qui est présente dans près de 35 pays et comprend 180 sites d’exploitation dans le monde. Elle engage près de 160.000 employés. « Une vraie démonstration de la création de la richesse par l’Homme et par ricochet, un atout majeur pour le développement », fait-elle remarquer. À en croire Marie-Chantal Kaninda, les opérations au Lualaba via KCC et MUMI illustrent mieux l’action communautaire de Glencore à travers le soutien à la formation professionnelle, la distribution du matériel médical pour les hôpitaux, programme de camp d’été pour le volet éducation, programme d’aide aux agriculteurs, appui apporté aux coopératives locales, etc. La société offre des avantages économiques importants et durables aux gouvernements, aux employés, aux fournisseurs et aux communautés des pays hôtes. « Nous cherchons à comprendre et à gérer nos impacts, à générer des bénéfices durables pour nos communautés d’accueil, tout en promouvant des économies locales diversifiées et résistantes », a-t-elle dit. L’approche de Glencore prend en compte l’Homme dans son intégralité, pour le placer au cœur du développement afin d’obtenir les résultats escomptés. Tout ceci reflète son expérience en matière de contribution du capital humain dans le contexte d’un développement durable.
Espérance TSHIBUABUA