Entrepreneure dans le secteur de la communication, Lydia Mbaka Yawili est spécialiste des Relations publiques et de l’évènementiel. Épouse et mère, elle a une licence en Business and Management de l’European Business School de Londres et détient un MBA avec une spécialité en Finances de la Frankfurt School of Finance & Management. C’est avec joie qu’elle nous fait découvrir le secteur de l’Évènementiel
C’est en Espagne, à Madrid précisément, qu’elle fait ses premiers pas dans le monde professionnel. Ensuite, elle se rend à Buenos Aires (Argentine), pour enfin rejoindre la Suisse où elle évolue dans le secteur minier. Le secteur banquier l’intéresse également. Elle y preste pendant une période de dix ans dans une direction commerciale et ensuite dans la gestion d’une grande direction de marketing et communication. Cela fait quatre ans qu’elle entreprend dans le secteur de la communication, précisément dans la gestion et l’organisation des évènements à caractères corporate et culturel ainsi que les relations publiques d’entreprise et des personnes. Lydia résume son expérience comme étant “ un couteau Suisse prédisposé à tout challenge”.
Après dix ans de carrière à la banque, Lydia crée son business. Gérer cette transition en quittant son emploi et décider de se lancer en entrepreneuriat revêt d’une grande détermination. “La première transition a été d’abord le ‘’mind set’’, l’état d’esprit” dit-elle ! Elle a senti le besoin de créer son propre business pour réaliser ses idées, ses rêves et par là atteindre ses objectifs personnels.
Avec l’expérience acquise comme entrepreneure, elle conseille à ceux qui veulent s’engager dans cette aventure d’y réfléchir avant de quitter leur boulot car, l’entrepreneuriat n’est pas fait pour tout le monde. Ce secteur demande beaucoup de courage et de la maturité. « Manger à la sueur de son front » s’applique bel et bien à l’entrepreneuriat. Animée par une citation qu’elle garde à cœur et qui la motive « Même quand on rêve grand, commencez petit. Ce sont vos luttes qui deviennent vos plus grandes forces ».
Facteurs de réussite
Pour Lydia la réussite renferme trois mots : la résilience, le dynamisme et l’optimisme. Ces trois facteurs lui rappellent ses racines “Gecaminardes” qui sont devenues actuellement ses forces et qui l’aident au quotidien. Cela lui a permis de développer une vie d’adaptation, de quête perpétuelle de la construction positive, la motivation de se surpasser. C’est ce qui justifie son aptitude à travailler sur des projets ayant trait aux finances, à la communication ou au management.
De l’évènementiel
Lydia est d’avis que l’évènementiel fait ressortir les réalisations de plusieurs autres secteurs et pense qu’il s’agit d’un secteur porteur, bien qu’il semble parfois être un métier que beaucoup ont appris sur le tas. Ces dix dernières années ont été témoins de l’évolution de ce secteur en RDC, surtout avec une influence subie à l’internationale avec l’engouement des réseaux sociaux.
Ce secteur permet de valoriser toutes les personnes qui le font avec sérieux et persévérance. Elle fait remarquer que de plus en plus beaucoup des jeunes s’y intéressent soit à caractère festif ou corporate. Raison pour laquelle, poursuit-elle, la compétition existe aujourd’hui sur base des compétences et des spécialités qui se créent dans ce domaine.
L’événementiel concerne notamment les mariages, anniversaires adultes/enfants, des conférences, des forums internationaux, des évènements culturels. Pour tous ceux qui y évoluent, L’idéal, pour Lydia, serait de mutualiser les compétences de chacun pour organiser de plus grands évènements qui seront placés au niveau tant panafricain qu’international.
Réalisations
« Secret Garden Diner », un évènement organisé depuis 2018 par Lydia Mbaka, dans un endroit au départ secret que les invités découvrent quelques heures avant l’événement. Les invités ont la possibilité d’échanger et discuter autour d’un repas et passer des moments conviviaux.
La quatrième édition de Gecret Garden a eu lieu pendant la crise sanitaire Covid-19. Une activité qu’elle a organisée pour relever le défi que cela n’était pas impossible à faire. « Je l’ai fait avec une forte conviction. C’était une édition absolument nécessaire et attendue. La crise du Covid nous a appris et forcé à travailler différemment, être encore plus solidaire et surtout à avoir une plus forte foi en nos projets », explique Lydia.
La dernière édition de « Secret Garden » s’est déroulée le 12 Septembre 2020, avec une participation de 400 personnes. Grace aux invités, aux nombreux partenaires et sponsors, des fonds ont été mobilisés afin de prendre en charge les frais de scolarité de plus de 400 enfants vivants en situation difficiles dans des quartiers périphériques de Kinshasa. « Bien que la scolarité soit gratuite mais cette gratuité ne s’avère pas encore effective dans les écoles de proximité », fait-elle remarquer.
À travers « Secret Garden », Lydia défend la cause sociale en apportant des solutions aux familles démunies. « L’Éducation est la base du fondement d’une société prospère et responsable. Dans ma responsabilité civile, je tiens à incorporer le social en impactant des vies et des familles en détresse au travers des rencontres annuelles du Secret Garden Dîner », a-t-elle ajouté. Après l’édition de Septembre 2020, fait savoir Lydia, plus de 400 enfants sont rentrés à l’école et les parents n’auront plus à se soucier des frais scolaires pendant toute une année.
Pour Lydia, La RDC positive l’inspire dans le choix des endroits pour l’organisation de son événement. Sa mission est de dénicher des lieux insolites qui présentent la RDC autrement, un pays prospère et heureux. Ces lieux font partie du patrimoine de la ville de Kinshasa qui est une ville très riche culturellement avec des endroits qui valent la peine d’être visités.
Entreprendre
Lydia ne partage pas la conviction que l’entreprenariat masculin ou féminin soit une question de chance, mais plus une question d’ambition, de vision et surtout de courage. Pour elle, L’entrepreneuriat féminin joue un rôle fondamental dans l’économie de la RDC. Grâce à ces milliers de femmes entrepreneures que le pays enregistre, plusieurs familles sont nourries.
Malgré ses nombreuses occupations, Lydia arrive à concilier la vie familiale et la vie professionnelle. Il s’agit, selon elle, d’une question à traiter avec beaucoup de soin. « L’amour du travail bien fait et la gestion de mes journées m’aident toujours au quotidien à créer une synergie entre mes différents rôles. Parfois je suis débordée mais après cela j’essaye toujours de me rattraper au maximum dans ma vie privée avec mes enfants et mon mari. Il est très important d’avoir un agenda de travail clair et respecter l’heure en général » conclut Lydia Mbaka.
Gracia Fatouma