Issue d’une famille de 14 enfants, Mohombi Nzasi Moupondo est né d’une mère suédoise et d’un père congolais. Homme à multiple potentiels, il est à la fois chanteur, danseur, producteur, compositeur ainsi que auteur de pop et de la musique Africaine.
Ayant été exposé régulièrement à une influence musicale dès son bas âge par ses parents, le jeune congolais a découvert très tôt sa passion pour la musique. En 1999, lui et son frère se rendent à Stockholm, en Suède, où il décroche son diplôme en musique au conservatoire de musique de Stockholm. L’artiste fait ses débuts sur scène dans la production suédoise, renaissance du culte spectacle Wild Side Story alors qu’il n’a que 17 ans. La poursuite de sa passion n’ayant pas été un frein pour son apprentissage, Mohombi obtient sa licence en économie quelques années plus tard.
Entreprenant et ambitieux, il fonde avec son frère le groupe Avalon combinant la dancehall et le hip-hop de l’époque avec l’influence de la musique africaine. Le groupe a tout de suite connu du succès, et cela grâce à leur détermination. Une influence qui lui a permis de participer à des grandes rencontres telles que : le melodifestivalen et la course l’Eurovion. De son existant, Avalon a collaboré avec des célèbres artistes auteurs et compositeurs comme : Bob Sinclar, Million Stylez, Mohamed Lamine, Silver Room, Alexander Papadimas et beaucoup d’autres. Le succès étant le fruit de leur dur labeur, le groupe a vendu plus d’un demi-million de disques de 2004 à 2008.
Jusqu’à cet instant, la musique n’était qu’un emploi partiel pour Mohombi puisqu’il était également Directeur de la logistique de Sony Ericsson à Stockholm. Un emploi qu’il n’a pas hésité à quitter au profit de sa passion pour la musique.
Après avoir quitté le groupe en 2008, l’heure sonne pour le chanteur de pouvoir prendre l’envol avec ses propres ailes alors qu’il déménage pour Los Angeles. Sorti d’un long moment d’off, le célèbre musicien réapparait en 2011 avec la fameuse chanson « Coconut Tree » « Make Me Stay». Un parfait duo qu’il a fait avec la chanteuse Nicole Scherzinger. En outre, en travaillant en solo, Mohombi a collaboré avec d’autres célébrités, entre autre, Lazze, RedOne et autres. Excellent compositeur Mohombi a créé des sons qui ont fait chanter des célébrités comme Beyoncé, Quincy Jones, Nicki Minaj et autres.
Patriote et fier du sang congolais qui coule dans ses veines, l’auteur et compositeur écrit plus des chansons ayant trait à son pays d’origine. Il prend donc l’habitude de chanter en lingala, l’une des langues nationales de la RD. Congo. Toujours dans l’optique de promouvoir son alma mater, Mohombi représente son pays en dehors de ses frontières. Il a été invité en juillet 2015 pour représenter la jeunesse de la RDC à un sommet organisé par les Nations Unies à New York. Il a également été membre du jury de la saison 2015 de Best of the Best all star, le plus grand concours de jeunes talents en RDC. La Star sort un tube sympa « Hello », en 2019, avec l’icône sénégalais et ancien Ministre Youssou ndour. Un tube populaire qui apparait en exclusivité sur l’émission télévisée Taratata. Promouvant incessamment l’Afrique, Mohombi maximise les collaborations avec les artistes africains. Au courant de l’année 2021 il a collaboré avec le duo nigérian P-square.
Panafricain, il lance #AfricaUnited, une plateforme d’artistes africains ayant comme but de promouvoir la musique du continent à travers le monde. Il devient ambassadeur du Programme Alimentaire Mondial des Nations Unies pour la RDC et lance « I love Congo », une campagne de sensibilisation sur la famine dans son pays
Ses mérites
La carrière de Mohombi n’a cessé d’atteindre son apogée au fil des années. Les victoires s’enchainent et la renommée du chanteur s’accroit à l’échelle internationale.
En 2011, il est nominé pour les Grammis suédois pour Bumpy Ride. L’auteur et compositeur reçoit ensuite un Latin Italian Music Awards pour sa participation sur l’album DALE de Pitbull pour meilleur album rythme latin de l’année en 2015. Il est également nommé aux Grammy Awards catégorie Meilleur album de musique latine pour sa collaboration avec Pitbull sur l’album Dale en 2016. Les trophées se succèdent les uns après les autres dans sa carrière et Mohombi se classe parmi les chanteurs congolais ayant reçu le plus des mérites. L’authenticité et la qualité remarquable de ses sons lui amassent des fans dans les quatre coins du globe.
La réussite de Mohombi a toujours fait la fierté de son continent en général et de sa patrie en particulier. En 2018, Mohombi est sélectionné aux Daf Bama Music Awards dans la catégorie Meilleur artiste africain de l’année, un mérite de plus dans sa quête de faire mieux pour représenter valablement son continent ainsi que sa nation. Enclin à l’originalité, il compose des chansons qui portent la marque de ses origines. Des chansons qui pour la plupart exaltent la beauté, l’originalité ainsi que la force de la femme africaine et plus précisément congolaise. On y trouve dans ses compositions, un mélange de langues qui démontre l’unité et la solidarité culturelle à travers le monde.
Son goût pour l’entrepreneuriat
Comme souligné plus haut, Mohombi est un homme à multiple casquettes qui ne se contente pas de n’être qu’un simple chanteur. Grace à sa société d’Edition qui porte son nom, il met sur pied une application de musique en streaming nommée Muska, laquelle propose du contenu local et international. Il s’embarque dans une aventure entrepreneuriale africaine, notamment sur la terre qui l’a vu naître, la République Démocratique du Congo. Ainsi, il y fonde en 2018 une station de radio baptisée UFM, qui devient l’une des plus écoutées de Kinshasa.
Toujours avec son entreprise, il se consacre aussi au développement des chanteurs locaux. «Je suis convaincu que la RDC est un réservoir abondant et inépuisable de talents et qu’il faut mettre en place les outils adéquats, comme réguler les droits d’auteur, afin d’optimiser cette richesse», explique-t-il. Enfin, il soutient également les entrepreneurs congolais et participe à plusieurs rencontres à Kinshasa ayant pour but le développement de l’entrepreneuriat en RDC.
Espérance DIANA