Certifiée en business et marketing, en management et en entrepreneuriat, Ketsia Olangi est diplômée en administration des affaires et est CEO de plusieurs entreprises entre autre sa marque des cosmétiques « O’Cosmétique » et Nehema foundation, une fondation qui oeuvre dans la promotion de l’entrepreneuriat féminin. Activiste et conférencière réputée, Ketsia Olangi est l’initiatrice du mouvement Feeding the Need, co-fondatrice d’ADLI foundation, chargée de mission au sein de la fondation Olangi Wosho et femme politique en République Démocratique du Congo.
Née à Lubumbashi, Ketsia Olangi a fait une grande partie de ses études en République Démocratique du Congo avant de s’envoler en Afrique du Sud pour poursuivre ses études supérieures. Certifiée en business et marketing management ; et en entrepreneuriat, elle a aussi fait un cursus d’anglais au Ghana.
Après son périple du savoir à travers l’Afrique, elle revient en RDC pour se lancer directement dans l’entrepreneuriat et servir Dieu à coté de ses parents en occupant quelques responsabilités entant que missionnaire au sein du ministère chrétien du combat spirituel. Dynamique et travailleuse, elle a été la représentante de plusieurs marques cosmétiques notamment la marque américaine Revlon ; Jean Guthrie, une marque sud-africaine avant de se consacrer totalement à ses propres activités entrepreneuriales.
Femme à multiple casquettes, cette mère de trois enfants est à la tête de plusieurs structures qui oeuvrent dans le cosmétique, l’habillement et la promotion de la femme. Présidente de la fondation Nehema, une organisation non-gouvernementale créée en 2012 dont le nom tire son origine du swahili, elle milite pour la promotion de la femme et un monde plus égalitaire.
Combinant le service de Dieu à ses multiples responsabilités et activités, Ketsia Olangi est à la fois activiste, entrepreneure, conférencière, femme politique et philanthrope. Elle justifie cette capacité de concilier toutes ces casquettes par les atouts naturels que Dieu a équipé la femme pour pouvoir gérer plusieurs choses à la fois. À son avis, la détermination, la persévérance et la discipline sont les éléments nécessaires pour arriver à tout gérer et réussir dans tous les domaines de la vie de manière générale.
Fille de la feu Élisabeth Olangi Wosho, affectueusement appelée maman Olangi, fervente militante de l’émancipation de la femme et de Joseph Olangi ; Ketsia Olangi avoue avoir été influencée par sa mère qui a pris le soin de lui transmettre des valeurs importantes pour les combats qu’elle mène aujourd’hui. À son tour, elle transmet ses mêmes valeurs à ses enfants biologiques et ceux qu’elle a engendré dans la foi chrétienne.
Militante de droit des femmes, la présidence de la fondation Nehema pense qu’il est possible de concilier la lutte pour le droit des femmes, les influences religieuses et l’éducation que les femmes reçoivent de leur culture africaine. La résolution de ce paradigme est basée, selon elle, sur la connaissance et la reconnaissance de la place de chacun. La femme est à son avis l’aide que Dieu a donnée à l’homme et a donc cette mission première d’aider ce dernier dans la vie de tous les jours. Mais cela n’exclut pas que la femme ait aussi une mission autre à accomplir sur cette terre des hommes. Quand elle en a, poursuit-elle, l’homme se doit de lui prêter main forte.
Conférencière réputée pour son pragmatisme, Ketsia Olangi pense qu’il est temps de multiplier les conférences et ateliers sur la masculinité positive afin d’engager et d’impliquer les hommes, et à faire d’eux des alliés dans les efforts pour l’égalité des sexes et dans la consolidation de la paix. La femme chrétienne, à son tour ne doit pas oublier que la lutte pour le droit de la femme ne veut pas dire révolte ou insoumission.
Ce combat de la lutte pour le droit de la femme doit être intégré, selon Ketsia Olangi, dans la manière d’éduquer et d’élever les enfants d’aujourd’hui. Pour elle, il ne doit pas avoir deux poids deux mesures dans l’art d’éduquer les enfants dès la maison, jusqu’à la vie professionnelle.
En marge de l’édition 2021 du forum panafricaine des femmes entrepreneures qu’elle organise chaque année dans plusieurs villes de la République Démocratique du Congo, elle a lancé un projet agricole qui a abouti par une grande récolte en octobre 2021 de la farine de maïs. Ce projet agricole découle de la thématique dudit forum qui se veut de passer des simples cadres de discussion à une plateforme de matérialisation des idées échangées au cours de l’évènement. Ce projet est jusqu’à ce jour dans sa première phase de production de la farine de maïs et compte produire beaucoup d’autres produits agricoles dans les jours à venir.
Femme à multiple casquettes, elle occupe utilement son temps dans la lecture, la visualisation des documentaires retraçant la vie des hommes et femmes à succès ; et passe beaucoup de temps à s’occuper de ses enfants biologiques mais aussi spirituels.
Par ailleurs, la CEO de O’Cosmétique avoue être admirative du travail accompli par plusieurs femmes entre autre : maman Olangi, pour son dynamisme et force de caractère devant l’opposition ; Angela Merkel, et Marie-Josée Ifoku, pour avoir osé se lancer dans la magistrature suprême de leur pays respectifs.
En outre, elle encourage les jeunes congolais à continuer de braver les obstacles qui se dressent sur le chemin de l’accomplissement du rêve congolais. Et fait un appel aux autorités congolaises de se pencher sur les grandes difficultés que rencontrent les jeunes entrepreneurs congolais particulièrement la problématique du financement des startups en République Démocratique du Congo.
Henock KUMBALI