Charles MBUYA : Un passionné du journalisme sportif

Icietailleursmag_usa
7 Min. de lecture

Journaliste spécialisé en Sport âgé de 37 ans, Charles Mbuya travaille depuis Septembre 2017 comme Journaliste, Présentateur et Commentateur sportif à Canal+ basé en France. Licencié en journalisme à l’Université de Lubumbashi, il est en outre détenteur d’un Master en Management des Médias de l’École Supérieure de Journalisme de Lille et un autre en Marketing, Communication et Culture de l’Université Lille 1.

Début de l’histoire

Né à Kamina, chef-lieu de la province du Haut-Lomami, Charles Mbuya Kadiobo est un passionné du journalisme sportif depuis sa tendre enfance. Fasciné par l’audiovisuel, son histoire avec la narration des évènements sportifs remonte à la Coupe Africaine des Nations organisée au Burkina Faso en 1998. C’est pendant la rencontre, totalement folle en émotion, qui opposait la RDC au pays organisateur que Charles Mbuya découvre l’effervescence que provoque le sport autour de lui. Épris par les émotions à couper le souffle que seul le ballon rond peut provoquer, il nourrit l’envie de faire carrière en journalisme sportif.

Âgé de seulement 13 ans à l’époque, il va consacrer les quatre années suivantes de sa vie à se préparer et surtout à vaincre sa timidité notamment grâce au théâtre afin d’être à l’aise lors de ses premiers pas à la radio.

Poussé par sa passion et l’envie inlassable de repousser ses limites pour être à la hauteur de lui-même et des attentes des autres, il fait ses premiers pas à Lubumbashi en 2001 dans une petite chaine locale combinant, durant la même période avec ses études en Sciences de l’Information et de la Communication à l’Université de Lubumbashi.

« Mes débuts étaient encore plus passionnants car je ne vivais pas encore de ce métier, je n’avais aucun salaire et j’utilisais même une bonne partie des revenus de mes activités connexes, mon argent de poche pour mes recherches, afin de forger ma culture sportive et surtout financer la couverture des évènements sportifs et la production de mes premiers magazines et émissions de sport à la Radio puis à la télé. » explique-t-il.

Après l’obtention de sa Licence en Journalisme en 2007, Charles Mbuya rejoint la rédaction des sports de Digital Congo ; une chaîne pour laquelle il a été correspondant un an auparavant depuis son Katanga natal. De 2007 jusqu’en 2014, il évolue chez Digital Congo tout en étant Correspondant de plusieurs médias internationaux dont Canal+Afrique.

En 2014, il s’envole pour Dakar afin d’y travailler comme Plurimedia au Service en Langue Française de la BBC (Ndlr : Bristish Broadcasting Journaliste Coorporation). Et depuis 2017, Charles Mbuya est journaliste, présentateur et commentateur sportif à Canal+, un des grands groupes de presse francophone.

Vivant depuis fort longtemps de sa passion du football, Charles Mbuya est un journaliste réputé pour ses analyses indépendantes. Il pense qu’il est possible pour un journaliste de vivre de sa passion. Selon le commentateur de canal+, se contenter de ce que son métier donne est le prix à payer pour rester indépendant, intègre et concentré, valeurs importantes pour l’exercice de ce métier de journaliste.

Le football congolais

À l’heure de la restructuration de la Fédération du Football Congolais principalement dans sa direction de l’équipe nationale masculine ; Charles Mbuya fait quelques observations par rapport aux échecs passés des léopards. À son avis, c’est tout d’abord la direction défaillante qui a pris des mauvaises décisions surtout dans les choix des sélectionneurs. Ce qui a donné lieu à « beaucoup d’incantations » et peu de cohérence dans les actions. « C’est aussi à cause de l’Absence d’un plan à long terme et d’une vision claire pour espérer des résultats pérennes ; l’incapacité à mobiliser toutes les ressources humaines et à placer l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ; Avant de penser à l’équipe nationale, il faut déjà réorganiser le foot local, le football à la base en investissant massivement dans la formation et les infrastructures. Bref c’est toute une gestion générale qui est à repenser pour permettre à ce Grand pays de football de reprendre sa place et de jouer son rôle ».

Toutefois, Charles Mbuya reste confiant en ce qui concerne l’avenir ; il espère pouvoir revenir dans sa terre natale non pas pour faire du journalisme activement, mais il aimerait jouer un nouveau rôle dans la société : « J’aimerais par exemple piloter une structure ambitieuse de production de contenu au niveau panafricain. » Il aimerait partager sa petite expérience avec ses confrères Africains à travers des ateliers, séminaires sur les nouvelles techniques du métier et diverses manières de couvrir et de raconter les événements sportifs. Par ailleurs, Charles Mbuya pense que l’exercice de ressortir l’équipe type des Léopards toute génération confondues est d’une part très subjectif, ce qui du reste va à l’encontre de sa recherche perpétuelle d’objectivité car cela relève du ressenti, ce qui n’est pas forcément partagé par tous, et d’autre part, parce que la liste des joueurs mythiques est si longue, qu’il lui est difficile d’en dégager un 11 type de légende d’emblée.

Pour ce journaliste passionné, il est extraordinaire de faire de sa passion un métier car c’est grâce au journalisme sportif qu’il a fait le tour du Congo et de l’Afrique dans le but de découvrir les différents événements ; « ce qui est un luxe pour un de ma génération » dit-il. En outre, le journalisme sportif reste un métier difficile car il demande beaucoup de sacrifices surtout dans la vie personnelle. Pour Charles, la principale difficulté et le principal en jeu c’est de parvenir à concilier la vie professionnelle et la vie personnelle car le métier de journalisme sportif est un métier très prenant. D’où, le soutien de sa famille s’avère capitale.

Henock KUMBALI

Partager cet article