Deborah MUTUND : le mannequin qui s’impose dans le secteur de la communication

Icietailleursmag_usa
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Deborah est une jeune entrepreneure qui évolue dans la mode et la communication. Elle est animatrice de la chaine Canal Plus. Elle a fait ses études dans plusieurs pays africains comme la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud. Elle s’était inscrite à l’Université privée Varsity College à Cape Town en vue de l’obtention d’un diplôme d’études supérieures en Communication, option Relations publiques.

Après ses études, elle se lance en parallèle dans un premier projet d’entrepreneuriat familial, dans sa ville de cœur, Kinshasa. Ce projet deviendra réalité en donnant naissance à l’institut de beauté Josépha Cosmetics temple de la beauté et du bien-être des kinoises et des kinois. Elle est dans les cosmétiques et choisit de commercialiser les produits de beauté. L’entrepreneuriat devient ainsi un coup de foudre. Mais, elle n’abandonne pas son diplôme. Deborah veut s’affirmer également dans le domaine de la communication. Elle saisit des occasions qui lui sont offertes par ses clients pour concevoir des projets. Elle se focalise sur l’évènementiel. La jeune entrepreneure est organisatrice et co-organisatrice de plusieurs évènements à Kinshasa, parmi lesquels des concerts et autres évènements de divertissements. Outre sa qualité de communicante, Deborah a aussi un background en mode. Elle a exercé le mannequinat pendant huit ans à Cape Town. Elle est depuis lors, une inspiratrice de la mode africaine. Le top model a également participé à la huitième édition de Fashion Week Congo où ses photos étaient sur toutes les affiches de publicité. Deborah est fière de ses rondeurs et lutte contre la grossophobie.

Facteurs de réussite

La résilience, la persévérance et la patience sont trois facteurs qu’elle estime importants dans la vie d’une entrepreneure. « Il n’y a pas de réussite facile. Il n’y a pas de raccourci sur le chemin de la gloire », déclare l’animatrice de Canal Plus. Deborah est d’avis qu’il faut traverser toutes les étapes pour arriver au succès. À côté de cela, ajoute-t-elle, il y a le facteur chance qui joue. Étant encore au début de son parcours, Deborah Mutund se réserve de porter un jugement sur ce qu’elle voudrait qu’on lui donne comme conseils. Toutefois, elle avoue que ce serait difficile de parler des conseils à donner dans une carrière professionnelle. Néanmoins, elle reconnait qu’elle aurait dû apprendre plutôt sur l’importance des choses bien faites en lieu et place des choses vite faites. « Comprendre qu’il est important d’attendre le bon moment dans la gestion des choses », a-t-elle martelé, exhortant ainsi sur la patience. « Ça ne sert à rien de courir et ne pas réaliser ses objectifs. Le retard est relatif. Parfois, il faut attendre pour bien faire les choses », estime l’animatrice de télé qui déplore l’empressement dont fait preuve la jeunesse pour découvrir rapidement les choses. « Les jeunes d’aujourd’hui ont tendance à avoir des ambitions démesurées. Et cela devient dangereux lorsqu’on se rend compte qu’on n’a pas atteints les objectifs que l’on s’est fixé », fait-elle savoir.

Entrepreneuriat

L’entrepreneuriat reste le même pour l’homme et la femme. Tout en restant féministe, Deborah est plutôt progressiste dans sa vision des choses, et estime que le débat doit évoluer et qu’il ne soit plus genré. « Nous devons être tous décomplexés ; et il est temps pour tous, hommes et Femmes, filles et garçons de se prendre véritablement en main et d’apporter des solutions durables au développement économique ».

La parité est une question qui a été longtemps débattue et les interrogations doivent à présent donner place à des résolutions. À la table des décisions, poursuit-elle, les places doivent être attribuées avant tout en fonction des compétences. La représentativité de la femme doit se mériter sur base des compétences. C’est grâce au travail et une prise de conscience que la représentativité de la femme sera effective. Deborah déplore le complexe qui anime encore certains hommes. L’amélioration des conditions de vie étant une priorité, Il est donc important de mettre l’accent sur le changement de mentalité.

Un leadership inné

Dans sa peau de féministe, Deborah encourage les femmes à croire en leurs capacités, leurs forces parce qu’elles sont des leaders. Ce caractère de leadership leur est inné. À voir la façon dont les femmes dirigent leurs familles, ça prouve à suffisance l’existence d’un certain leadership dans leur chef. Il faut combattre cet obscurantisme qui porte à croire que le leadership de la femme n’est qu’un mythe. Raison pour laquelle, Deborah lance un appel à toutes les femmes pour qu’elles prennent leur situation en main et saisissent des opportunités qui leur sont offertes.

Deux personnes l’inspirent

Les actions menées par le docteur Mukwege la fascinent. Deborah salue tous ces hommes et femmes qui, comme Mukwege, ont un cœur à la main et n’hésitent pas de rendre service à la nation entière, particulièrement aux femmes victimes de viol. À travers cet homme, Deborah confirme que la RDC a d’énormes potentiels. « Le docteur Mukwege me donne toujours de l’espoir ». La deuxième personne qui la motive, c’est une femme des médias, Oprah Winfrey.

Un film, une leçon

 Deborah est une passionnée du cinéma. Mulan est son film préféré qui relate l’histoire d’une jeune femme qui se faisait passer pour un homme afin d’intégrer l’armée. Deborah est impressionnée par ce qui était marquée sur l’épée de cette héroïne. Une épée qu’elle a héritée de ses ancêtres. Les trois mots qui y étaient mentionnés sont : la loyauté, le courage et la vérité. Hormis la passion des films, La détente est également essentielle et même primordiale pour elle. Surtout, lorsqu’on travaille énormément et qu’on se donne beaucoup de peines. Elle est même capitale. Raison pour laquelle, Deborah passe beaucoup de temps avec ses amis pour partager un repas, prendre un petit verre, etc. Bref, elle aime souvent prendre des moments de relaxation et en profite pour faire l’introspection, l’occasion pour elle de faire le vide. « C’est très important de recharger les batteries », a-t-elle conclu.

 Henock Kumbali

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