Mianda Hatton : Challengeuse du développement

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Née d’une famille de 7 enfants, Mianda Mwepu Hatton est Directrice de développement commercial-Afrique au sein de Sodeico. Experte en Matière de développement et mentoring, elle fait de l’épanouissement de la jeunesse et de la femme Congolaise une lutte quotidienne.

Détentrice d’un master en business administration et management de l’école de finance de Francfort, Mianda possède également une licence en économie internationale et un diplôme de graduat en relations internationales. Passionnée par l’apprentissage, elle est certifiée en durabilité d’entreprises à l’université de Bocconi en Italie. De Francfort à Bocconi, c’est à Oxford qu’elle parachève son apprentissage en leadership féminin.

Très jeune, elle fait ses premiers pas dans le monde professionnel avant même de finir ses études universitaires. Sans expérience, elle a dû travailler plus dure pour avoir sa place parmi ses congénères. Dès l’entrée de jeux, Mianda s’est retrouvé dans un environnement professionnel dominé par la gente masculine, chose qui a révélé le leader qui était en elle. Car elle a su s’affirmer parmi tant d’hommes dans un monde qui lui semblait fermé au départ. De cette expérience, elle dit avoir acquis une certaine maitrise en matière de diplomatie et de négociation.

Elle commence sa carrière professionnelle entant que stagiaire, et grâce à sa détermination ainsi qu’à son savoir-faire, Mianda est très vite repérée et engagée dans une ONG Américaine comme chargée des relations avec le gouvernement. Elle faisait donc le pont entre le gouvernement Américain et Congolais. Une lourde tâche pour une personne qui avait si peu d’expérience mais la dame de fer a pu relever le défi grâce à la résilience, l’équité et la transparence, des valeurs qu’elle chérit depuis toujours. Ensuite, elle travaille pour une autre ONG Américaine, PSI, où elle évolue comme responsable du personnel.

Après sa maternité, son devoir de mère l’ayant poussé à prendre un petit recule sur la scène professionnelle, elle profite du moment pour se consacrer à sa famille et à soi-même. C’est alors un off que Mianda ne considère pas comme gâchis car elle l’a concentré à son développement personnel. Elle conseille d’ailleurs aux femmes de ne pas considérer une pause professionnelle pour sa famille comme une perte mais plutôt de le prendre comme un gain si cela contribue à leur développement personnel. « Il n’y a pas nécessairement de conflit entre avoir une carrière et une vie de famille » : dit-elle.

Une fois de retour, elle travaille alors pour une ONG Suédoise qui faisait partie du Conseil International des Entreprisses Suédoises dans le secteur du développement. Basculant du secteur du développement au secteur privé, Mianda commence son histoire avec Sodeico. L’entreprise était bénéficiaire d’un projet Suédois qu’elle Chapotait à l’époque au niveau de la RDC. Sollicitée alors, par Sodeico au terme du dit projet, elle rejoint l’équipe afin de mettre en œuvre son expertise pour le développement de son pays. Néanmoins, elle continue à œuvrer dans le développement du pays à travers des projets à responsabilité sociale au sein de la Sodeico. Parmi ces projets il y a « Nkelo Bantu ». Un projet qui vise le renforcement des capacités et l’amélioration des conditions du capital humain des entreprises.

Grâce à la détermination ainsi qu’au travail acharné, Nkelo Bantu a pu créer un cadre de dialogue social qui implique toutes les parties prenantes adéquates pour un échange avec le secteur public, privé et avec les autorités gouvernementales. Nkelo Bantu offre cette opportunité de partager avec les entités attitrées sur les challenges auxquelles ils font face ici en RDC. Par ailleurs, le projet a ouvert l’accès à l’emploi pour beaucoup de jeunes à travers le Jobfaire qui est pour Mianda la formule la plus simplifiée et la plus transparente à l’accès à l’emploi des jeunes. L’une des retombées de Nkelo Bantu que Mianda aime le plus, c’est le programme du Mentorat au leadership féminin qui accompagne les jeunes femmes à acquérir un sens de leadership dans plusieurs secteurs. « Il est important que le développement du leadership soit accompagné pour que ces femmes puissent grandir et être outillées afin de jouer un grand rôle dans un Congo futur » : déclare la challengeuse du développement. Dans ses perspectives, elle projette de travailler encore plus dure afin que les activités de Nkelo Bantu soit menées dans les différentes autres provinces de la RDC en dehors de Kinshasa.

Avec plus de 10 ans de carrière dans le secteur du développement, Mentorig et Leadership, Mianda a beaucoup de respect pour ce qui est de la contribution au développement sans poursuite de gain. Pour elle, ces trois secteurs sont le symbole de réussite d’une société. « Le développement devrait reposer sur toute initiative, tant dans le secteur public que privé » : dit-elle. Étant fière d’être un produit du secteur du développement, aujourd’hui elle est une grande actrice de ce secteur tant en entreprise que dans la vie sociale. Passionnée du mentoring, il représente pour elle, ce qu’elle n’a pas eu à ses débuts, mais qu’elle a dû apprendre et qu’elle aimerait transmettre aux autres afin de répondre au rendez-vous du donner. À travers le Mentoring et le leadership féminin, son souhait est de voir un grand nombre des femmes occuper des postes décisionnels en RDC et être plus compétitives dans le milieu professionnel.

Fière de ses accomplissements, cette passionnée des challenges n’a ni honte, ni regret des erreurs qu’elle a pu commettre tout au long de son parcours. « Il n’y a pas d’erreur, il n’y a que des leçons à tirer » : dit la chalengeuse. Femme forte, courageuse et boxeuse de surcroît dans ses heures perdues, son inspiration a toujours été sa mère car de sa bravoure Mianda a tiré une leçon très importante : ne jamais avoir peur de l’adversité.

Espérance DIANA

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