Co-fondatrice et présentatrice de l’émission « Les coulisses d’une vie », et conférencière, Naomi Dangbele est une jeune femme passionnée par l’écriture et la communication. Détentrice d’un diplôme en Management Achat et logistique, elle est également motivatrice sur les réseaux sociaux.
Née à Neuilly (France) et revenue en RDC à l’âge de 2 ans elle a effectué la première partie de ses études à Kinshasa, Naomi Dangbele a quitté son pays d’origine à l’âge de 17 ans pour poursuivre ses études en Afrique du Sud. Après l’obtention de son diplôme, elle est retournée au pays en suivant les conseils de son de père d’après qui les études qu’elle avait faites ne payeraient pas ses factures. Revenir en RDC était selon lui, le seul moyen pour Naomi de se trouver un travail noble dans une grande entreprise de la place. Déterminée à prouver à son père qu’elle était capable d’accomplir des tâches que l’on peut dire réservées aux hommes, elle va faire des études en filière Achat et logistique à l’École Supérieure de Management, domaine dans lequel elle était l’unique femme de sa classe. Bien qu’elle ne fût pas passionnée par ce secteur, elle s’y est distinguée sans surprise. Elle a, ensuite, décidé de suivre les directives de son père en quittant le pays pour la Chine afin d’apprendre le mandarin. À la fin de sa formation, soit six mois plus tard, elle décide de voler de ses propres ailes et faire enfin ce qui l’a toujours passionnée.
De retour en RDC, elle travaille dans l’évènementiel en lançant une société avec une de ses grandes amies. Malgré cela, Naomi Dangbele ne se sentait toujours pas à sa place. Elle décide donc de se lancer dans des podcasts de courte durée diffusés sur YouTube et sur la radio Buzz FM. Elle trouve enfin sa voie en initiant sa propre émission, « Les coulisses d’une vie ».
Genèse des coulisses d’une vie
Devenir Influente a toujours été le rêve de Naomi depuis son enfance. « Un jour, alors que j’avais 12 ans, je vis une grande foule discuter sur la mort du célèbre artiste comédien congolais Sans souci. Abasourdie par ce que je voyais, j’ai tout de suite dit à ma mère que le jour de ma mort, ça sera exactement pareil car j’aurai marqué les esprits » s’exprime-t-elle. En effet, Naomi Dangbele a toujours voulu jouer un rôle dans sa génération. Elle a toujours voulu avoir une émission qui lui permettra de ressortir ce que les gens sont réellement, ressortir ce qui n’est pas forcément connu du grand public. « J’ai toujours voulu avoir une émission à la Anne Sinclair en RDC » dit-elle. Raison pour laquelle elle va lancer l’émission « Les coulisses d’une vie » afin d’essayer d’observer de plus près et de comprendre les gens car d’après elle, il faut réfléchir deux fois avant de juger une personne.
Naomi Dangbele souligne deux facteurs essentiels pour réussir dans le domaine professionnel : Premièrement, son propre regard sur ce qu’on a déjà accompli, ses propres novations. « Vous ne devez pas toujours attendre à ce que les autres vous applaudissent dans la vie, car il arrive qu’on n’ait pas l’approbation de tout le monde dans le métier qu’on exerce. Sur ce, il faut avoir un regard personnel sur ce qu’on a déjà accompli et se demander si on a atteint l’objectif qu’on s’était fixé » fait-elle savoir. Deuxièmement, l’impact qu’on a sur la vie des autres. Il est important de savoir s’arrêter un moment pour voir dans quelle mesure ce que l’on fait influence la vie des autres.
Dangbele dit être très critique envers elle-même mais elle reste fière de son petit parcours. Elle avoue avoir connu de nombreuses difficultés tout au long de son parcours, lesquelles ont contribué à sa formation. Elle reconnait avoir commis des erreurs entre autres : le fait qu’elle ait accordé facilement sa confiance à des personnes qui ne le méritaient pas. Mais elle reconnait aussi avoir été impulsive et naïve. Aujourd’hui, elle conseille à toute personne qui aimerait se lancer dans le monde professionnel d’éviter de savoir faire la différence entre la vie privée et professionnelle.
Elle souligne qu’elle n’est pas un produit fini car l’apprentissage est continuel. Elle avoue qu’être femme dans son domaine n’est pas une chose facile car dit-elle, on ne voit souvent que son apparence de femme au lieu de la considérer comme un être à part entière. Mais elle souligne aussi que quelque fois, la femme est son propre ennemi. Il arrive qu’elles se mettent des bâtons dans les roues au lieu de travailler ensemble et d’évoluer. Toutefois, Naomi souligne qu’elle a su se faire respecter et a poussé le sexe opposé à regarder son cerveau et son potentiel.
En ce qui concerne la lutte de l’égalité des genres, Dangbele estime qu’il y a déjà une certaine égalité entre l’homme et la femme. Pour elle, on a beaucoup parlé de la femme dans des émissions, des conférences. A son avis, il faudrait faire des conférences sur les hommes parce qu’au final c’est le moral de l’homme qui doit changer. Il faudrait que l’homme change le regard qu’il porte sur la femme.
Naomi Dangbele reste optimiste en ce qui concerne l’avenir. Elle espère réussir dans ses projets mais surtout d’être à la hauteur. Pour conclure, elle encourage la femme à dépasser ses limites « N’aie pas peur de te lancer lorsque ça te fait peur. Apprends à filtrer les critiques c’est-à-dire garde ce qui te construit et rejette ce qui ne t’aide pas à avancer. Et enfin, sois audacieuse et ose ».