Patience Kawaya – Moloni Telema : une valeur ajoutée pour la culture maraîchère

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Directrice et Fondatrice de MOLONI TELEMA, une association sans but lucratif axée sur la gestion des femmes communément appelées « Mamans maraîchères », Patience Atia Kawaya est une jeune femme entrepreneure diplômée en Sciences Commerciales à l’Institut Supérieur de la Gombe (ISP/Gombe en sigle). En 2021, elle a remporté le concours Copa de la Banque Mondiale et le premier prix Strong Ladies 4è édition.

I ssue d’une famille où l’entrepreneuriat est presqu’un patrimoine génétique, Patience Atia Kawaya dit avoir hérité de cette passion pour l’entrepreneuriat de sa grand-mère qui était une femme maraîchère. Elle raconte que les nombreuses visites chez sa grand-mère ont fait naitre en elle une envie forte de créer une structure qui pourra fédérer les femmes maraîchères en vue de promouvoir leurs intérêts. D’où la création de « MOLONI TELEMA ».

Moloni Telema est une association sans but lucratif qui accompagne les femmes maraîchères avec comme objectif : lutter contre la pauvreté et contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire par la promotion de la culture maraîchère. Mais aussi assurer la santé pour tous en milieu rural et périurbain. En effet, au travers cette association, Patience lutte afin de réduire le taux élevé de malnutrition à l’échelle nationale en fournissant à la population congolaise des fruits et légumes frais. Cette association accompagne ces femmes en fournissant à certaines les semences voir même des matériels nécessaires pour cultiver la terre ; à d’autres elle fournit des terres qui leur permettent de démarrer leurs activités.

Patience ne travaille pas seule. Elle a autour d’elle une équipe de quatre avec qui elle lutte pour améliorer les conditions de vie des femmes maraîchères. Malgré les péripéties qu’elle rencontre dans ce milieu dû surtout au fait que la plupart de ces femmes qu’elle tient tant à venir en aide ne sont pas instruites, notre jeune maraîchère ne baisse pas les bras. Elle a mis en place une coopérative pouvant aider non seulement les femmes mais aussi des hommes qui veulent se lancer dans ce domaine mais qui n’ont pas de terre d’avoir une base sur laquelle ils peuvent rebondir. En échange, ils devront rapporter 5% de leur rendement afin de permettre à la coopérative de fonctionner. Elle a aussi mis en place un système où elle vend des produits agricoles tels que le gombo et les amarantes à un coût très bas afin de permettre à toutes ces femmes qui viennent acheter de se retrouver

Les activités maraîchères n’étant pas dénuées des difficultés, Patience fait appel au gouvernement congolais pour trouver des mesures qui permettront à tous ceux qui veulent s’engager dans ce secteur d’avoir un accès facile aux intrants nécessaires en quantité suffisante tels que : les semences, les engrais et les pesticides. Mais aussi un accès facile aux routes pouvant ramener la marchandise de l’intérieur du pays vers la capitale.

Toutefois, elle reste optimiste en ce qui concerne l’écosystème de l’entrepreneuriat en République démocratique du Congo. Elle estime que l’entrepreneuriat congolais reste une terre fertile pour tous ceux qui veulent s’y lancer et un bon indicateur de la croissance économique. En outre, elle conseille à tous les jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat comme elle de persévérer et de ne jamais reculer devant les obstacles car dans le domaine de l’entrepreneuriat, le début n’est jamais facile mais comme on dit, c’est en persévérant qu’on parvient à ses fins.

Prisca ALISI

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