Kevin Ibongya : Un amoureux des mots et de l’amour

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Natif de la République démocratique du Congo, Kevin Ibongya E. est un jeune écrivain fasciné par les écrits dès son jeune âge. Lauréat du prix Européen de littérature congolaise (Prix Makomi), Il est l’auteur du célèbre roman Daddy K : The masopradëra man, une œuvre contenant une bonne dose d’humour en harmonie avec certaines thématiques qui touchent à la vie, dans lequel il raconte le parcours d’un jeune pasteur qui se trouve propulsé devant la scène non sans un succès retentissant.

Background

Titulaire d’une licence (Bac+5) en économie et développement option finances et développement à l’Université Catholique du Congo ainsi que d’une connaissance certifiée en politique commerciale fruit de la coopération de l’Institut de Management des États de l’Afrique de l’Est et de l’Ouest avec l’Université de Lund de Suède à Arusha.

Il démarre sa carrière professionnelle avec des stages dans le secteur bancaire au sein de la direction des opérations et dans le secteur minier, dans les importations. Il fut respectivement assistant du Président du Forum National de Développement de la Politique Commerciale puis, durant deux ans, assistant du Conseiller Principal du Premier Ministre en charge des questions techniques. Après cela, il a été assistant près le Chef de Division en charge de la gestion et suivi des contrats au sein de la sous-direction des gestions de projets et passation des marchés à l’Institut National de Préparation Professionnelle, consultant pour le compte de Maajabu Gospel, et a également été membre de la cellule privée près le Premier Ministre en charge de la rédaction du programme du gouvernement de l’Union Sacrée et, depuis peu, il est éditeur en herbe.

Sa motivation pour l’écriture

Parlant de son histoire avec l’écriture, le jeune écrivain dit avoir grandi introverti et très peu sûr de lui, « Ayant des frères et sœurs qui étaient plutôt doués dans plusieurs disciplines, j’avais la nette sensation d’être un raté ; développant un complexe d’infériorité, je me suis recroquevillé dans l’écriture. Ce que je ne pouvais dire en public, je l’écrivais. Je me rappelle des lettres jadis adressées à mon père, ou à une amourette au primaire. À un moment donné, je faisais office de prêteur de plume pour un grand cousin, lorsqu’il alignait ses conquêtes amoureuses. Tout ceci a contribué à faire de l’écriture, un élément essentiel de ma vie. De fil en aiguille, avec l’avènement des réseaux sociaux, j’ai constaté que mes publications plaisaient et j’ai décidé de franchir le cap et me suis lancé. » Raconte-t-il.

Écrire sur tout ce qui l’environne est à la fois une passion et un métier, « c’est à la fois un métier, quoi qu’il ne rémunère pas au point d’en vivre exclusivement, du moins à ce jour, d’où il n’est pas mal d’avoir une profession à côté qui supplée à la passion. Mais, c’est surtout, une passion dont je ne sais plus me passer. » Affirme-t-il. Il renchérit en disant que « L’écriture représente tout ce que je suis, c’est mon univers. J’écris, donc je suis. Je ne me sens jamais aussi bien que lorsque j’écris. C’est un antidépresseur, antistress, un exutoire, une autre forme de respiration pour moi. »

Outre les écrits, Kevin Ibongya E. est passionné par la musique qu’il considère comme une des fonctions vitales de l’être humain, car il ne s’imagine pas une vie sans musique ; « Tout ce que je fais est accompagné de musique ce, même lorsque je rédige. » fait-il savoir. Il est également charmé par la photographie, qui est pour lui une expérience incroyable permettant d’immortaliser les moments inoubliables et des instants qui ne se reproduiront plus jamais. En amoureux de l’aventure, il aimerait voyager à travers le monde afin d’élargir ses horizons tout en découvrant des nouvelles cultures, des nouveaux paysages. Une expérience qu’il estime attrayante en étant accompagné par sa dulcinée.

Jeune écrivain de passion, Kevin Ibongya E. encourage les jeunes passionnés par les écrits à cultiver davantage leur passion pour l’écriture, de lire encore et encore afin d’apprendre pour mieux désapprendre. Paraphrasant Tata N’longi, il est impérieux selon lui de se soumettre à la règle du beau tout en respectant la grammaire, l’orthographe et la conjugaison. Il rajoute en disant « Ne pas hésiter à être anticonformiste car, si l’on dit souvent que les congolais ne lisent pas, je pense que cela dépend également du contenu et le style qui leur est servi. On n’est pas tous obligé d’écrire comme les auteurs célèbres avec un style bien établi et que chacun, comme un oiseau, avait son cri et sa plume. Ne pas avoir peur de sa singularité mais, en revanche, l’embrasser à pleinement. »

Le monde de l’écriture exigeant la lecture, Kevin Ibongya E. avoue être séduit par le savoir-faire de certains auteurs dont il aimerait emboiter le pas tout en y apportant une touche particulière, il s’agit notamment d’Albert Camus et de Frédéric Beigbeder, qui manient le sarcasme et l’absurde avec maestria ainsi que de Christian Bobin, un génie de la plume poétique rédigée en prose.

En termes de perspectives, le jeune ambitieux se voit écrire et publier davantage dans plusieurs registres, de rédiger des cantiques gospel et de se glisser dans la peau d’éditeur, car, il désire non seulement être écrivain mais aussi promoteur des écrivains et surtout les écrivaines.

Signalons par ailleurs que Kevin Ibongya E. est auteur d’un bon nombre d’ouvrages notamment : « 101 inspirations », « Des maux d’amour », « Psaumes et Prières » et « Daddy K : The masopradëra man ».

Comme son mot de la fin, il lance un appel aux jeunes filles ou femmes amoureuses de la lecture à rejoindre l’univers de l’écriture car, les places, il y en a.

Grace NKUNKU

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