Nelly Tshela Mutay – Le leadership de la femme : mythe ou réalité ?

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Congolaise, Juriste, Agrégée en langue française, Conférencière et Coach en éloquence, éducation et Consultante en Leadership Vertueux. Elle anime plusieurs conférences tant en RDC qu’à l’international. Elle a travaillé de nombreuses années comme Préfet des Études et Professeure de français. Elle est habilitée correctrice et évaluatrice des examens DELF (Diplôme d’études en langue française). Initiatrice du Concours Féminin d’Éloquence adressé aux jeunes écolières pendant le mois de mars, dans l’objectif de célébrer autrement le mois de la femme. Elle est aussi auteure des ouvrages (Développement personnel, Module expression orale, Module expression écrite, Défis de l’éducation au siècle XXI) à retrouver sur Amazon, à Kinshasa et à Lubumbashi.

Le leadership est ce fait, pour une personne, d’inspirer les autres et de les conduire vers un meilleur être. Parler du leadership féminin, revient à mettre un focus sur les qualités propres à la femme, des qualités qui font qu’elle arrive à impacter positivement son entourage.

La femme est naturellement dotée de patience, de tendresse, de compréhension, de respect envers les autres, etc. Toutes ces qualités renforcées par une éducation adéquate font d’elle, une présence qui facilite le renforcement de la cellule de base de toute la société.

La femme a un impact sur la famille car elle est d’abord et surtout, éducatrice. Elle donne la vie et est capable de la conserver. En effet, le fait qu’elle transmette la vie, le fait que les enfants restent neuf mois en son sein, crée non seulement une proximité naturelle et presque incassable, et surtout, ces deux réalités lui confèrent des atouts pour sa tâche éducative qui consiste essentiellement à faire sortir de l’ignorance vers la connaissance, de la dépendance vers l’indépendance pour une meilleure interdépendance dans l’avenir.

Intuitive, dotée d’une sensibilité particulière, la femme est capable, non seulement de deviner les besoins des autres ; mais aussi, de compatir à leur douleur et même de chercher à la soulager dans la mesure de ses possibilités et surtout de son cœur.

Le leadership féminin s’entrevoit dans l’influence de la femme sur ses enfants. En effet, celle-ci est très grande pendant les dix premières années de ceux-ci. Nous remarquons dans la vie courante que l’enfant ou même l’enfant devenu adulte, agira consciemment ou inconsciemment en suivant les conseils que sa mère lui a prodigués dans son enfance. Cet adulte conservera ces conseils reçus comme référence, comme boussole pour ne pas perdre le nord au moment opportun. Ces conseils retentiront toujours avec une force remarquable d’autant plus qu’ils viennent d’un être cher, d’une femme, d’une mère !

Soulignons également cette grande influence que la femme a, dans une grande échelle, dans la société dans laquelle elle évolue. Le magazine Forbes avait, il y a peu, fait remarquer que les pays qui ont mieux géré la crise du coronavirus, avaient en commun, le fait qu’ils étaient dirigés par des femmes. Nous pouvons, à titre d’exemple, épingler La Finlande, dirigée Sanna Marin à la tête d’une coalition de femmes ; l’Islande, sous la houlette de Katrín Jakobsdóttir ; la Nouvelle-Zélande, menée par Jacinda Ardern ; le Danemark dirigé par Mette Frederiksen, la Norvège avec Erna Solberg comme cheffe du gouvernement ; Taïwan présidé par  Tsai Ing-wen et l’Allemagne avec son ancienne chancelière, Angela Merkel.

Par ailleurs, contrairement à l’homme, la femme est également multi- tâches. Elle est capable d’assumer plusieurs fonctions à la fois. Elle est capable de travailler sur plusieurs fenêtres ouvertes à la manière de Windows. Lorsqu’elle exerce une fonction en dehors de son foyer, elle est en plus, à même de s’occuper des travaux domestiques, de vérifier les travaux scolaires de ses enfants, de s’occuper de ceux qui sont malades ou de ceux qui ont besoin d’une attention particulière. Bref, elle peut continuer à être mère !

Toutes ces qualités lui permettent de s’intégrer facilement dans tous les domaines de la vie professionnelle et même d’exercer de hautes fonctions à la tête de l’État. Nous avons déjà, tant en Afrique, qu’en Europe et en Amérique, des femmes qui ont exercé ces hautes fonctions. Nous pouvons, en plus de celles que nous avons épinglées, ci-haut, ajouter Margaret Tacher qui avait exercé les fonctions de Premier Ministre en Angleterre. Et pour l’Afrique, nous pouvons rappeler Mme Helen Johnson, qui avait été Présidente du Libéria.

Le leadership féminin n’est donc plus un mythe mais une véritable réalité qui a fait ses preuves en famille, en société et même dans le monde ! Cependant, pour que tout ce que nous avons évoqué soit vrai, il faut que la jeune fille d’aujourd’hui soit vraiment, préalablement éduquée, formée, encadrée, préparée, outillée à la grande tâche qu’elle est appelée à exercer demain, dans sa famille, dans la société et dans le monde. Oui, éduquer une femme, c’est, véritablement, éduquer une nation !

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